Les variantes muito, maningue et bué en portugais

  • As variantes muito, maningue e bué em português
  • The variants muito, maningue and bué in Portuguese langage

La production encore réduite de corpus recueillant des textes produits dans les pays africains de langue portugaise (PALOP), oraux ou écrits, fait écho au manque d’investissement à ces variétés du portugais encore assez marginalisées dans les études en linguistique. La légitimation de leurs normes linguistiques implique d’abord l’acceptation de l’évolution naturelle des langues. Ensuite, la description de ces variétés et surtout la production de matériaux lexicographiques dans les PALOP rendent possible l’appropriation linguistico-culturelle de la part de leurs locuteurs. Cet article met l’accent sur les travaux dédiés à l’étude du portugais de ces pays, comme le corpus África. En raison de leur forte incidence sur le langage courant, le but consiste à vérifier la manière dont les unités lexicales muito, maningue et bué sont utilisées dans les textes produits dans ces réalités, quelle est leur fréquence et dans quels contextes d’usage elles apparaissent.

A elaboração escassa de corpora compostos de textos produzidos nos países africanos de língua portuguesa (PALOP), orais ou escritos, ecoa a ausência de investimento nessas variedades do português, ainda marginalizadas nos estudos linguísticos. A legitimação de suas normas linguísticas implica primeiramente a aceitação da evolução natural das línguas. Em segundo lugar, a descrição dessas variedades e sobretudo a produção de materiais lexicográficos nos PALOP viabilizam a apropriação linguístico-cultural por parte de seus falantes. Este artigo trata dos trabalhos consagrados ao estudo do português nesses países, como o corpus África. Devido à forte incidência no uso corrente da língua, o objetivo consiste em verificar a forma como as unidades lexicais muito, maningue e bué são utilizadas nos textos produzidos nessas realidades, qual é sua frequência e em quais contextos de uso aparecem.

The production of corpora gathering oral or written texts produced in Portuguese-speaking African countries (PALOP) remains limited, which echoes the lack of investment in these varieties of Portuguese, still quite marginalized in linguistic studies. The legitimization of their linguistic standards implies first the acceptance of the natural evolution of languages. Then, the description of these varieties and especially the production of lexicographic materials in PALOP countries make possible linguistic-cultural appropriation on the part of their speakers. This article focuses on works dedicated to the study of Portuguese from these countries, such as the corpus África. Due to their strong presence in everyday language, the aim is to verify the way in which the lexical units muito, maningue and bué are used in the texts produced in these realities, their frequency and the contexts of use in which they appear.

Plan

Texte

Introduction

Les variétés du portugais présentes dans les pays africains de langue officielle portugaise (PALOP), parlées soit comme langues primaires ou secondes, font l’objet de peu de travaux en lexicographie/lexicologie et en linguistique de corpus. Le corpus África, un corpus comparable des cinq variétés africaines du portugais, à savoir Angola, Cap-Vert, Guinée-Bissau, Mozambique et São Tomé et Principe, disponible pour consultation sur la plateforme CQPweb depuis octobre 2019, en est un bel exemple. Conçu et réalisé par le groupe Linguistique de corpus du Centre de linguistique de l´université de Lisbonne (CLUL) ainsi que par le Centre de physique théorique et computationnel de la même université, il présente un total de 3.200.124 mots et 3.082 textes oraux et écrits et permet la recherche de mots et d’expressions en contexte d’usage. Les corpus des cinq variétés sont comparables en dimension, constitution interne et en chronologie. Le corpus África surgit afin de combler des lacunes existantes concernant les ressources linguistiques du portugais dans ces pays, permettant la réalisation d’études contrastives.

Un autre exemple est le VOC. Dans le but de recenser les formes orthographiques des pays de langue officielle portugaise, l’Institut international de la langue portugaise (IILP) a mis à disposition depuis 2017 sur le site électronique <https://voc.cplp.org/> la base de données du vocabulaire orthographique commun de la langue portugaise (VOC) (Ferreira, Correia, et Almeida 2017). À ce jour, l’utilisateur peut consulter cinq vocabulaires sur la plateforme, à savoir : le VOLP : Vocabulário ortográfico da língua portuguesa (Bechara (coord.), 2017) – Brésil ; le VOCALP : Vocabulário cabo-verdiano da língua portuguesa (Monteiro (coord.), 2017) – Cap-Vert ; le VONMoz : Vocabulário ortográfico nacional de Moçambique (Machungo (coord.), 2017) – Mozambique ; le VOP : Vocabulário ortográfico do português (Correia, Ferreira (coord.), 2017) – Portugal ; et le VO-TL : Vocabulário ortográfico de Timor-Leste (Costa (coord.), 2017) – Timor oriental.

Le VOC accueille sur la plateforme les variants linguistiques, le lexique propre à chaque variété de la langue, les toponymes et les formes non-adaptées (mots étrangers retrouvés dans des textes en portugais) (Kuhn et Pandim 2021). En effet, ce vocabulaire ne se résume pas exclusivement à l’un des moyens de consultation d’un mot selon l’Accord orthographique de la langue portugaise (AO90). Il permet notamment d’avoir accès aux mots déjà reconnus par les équipes nationales des pays de la CPLP. Sur cette plateforme, l’on retrouve plus de 300.000 mots et plus de 2 millions de formes orthographiques.

D’autre part, certains travaux en linguistique comparée se consacrent aux variétés africaines du portugais, en phonétique-phonologie, morphosyntaxe et syntaxe notamment, comme Gonçalves (2001), Hagemeijer (2016) et Nhatuve (2018), mais moins fréquemment on y trouve des recherches en sémantique, se penchant sur le lexique de ces variétés pourtant en pleine évolution et développement. Gonçalves (2001, 979) soutient que dans une situation de contact de langue, le portugais en tant que langue exogène dans ces territoires, ne souffre pas de modifications significatives au niveau lexical, mais surtout au niveau des traits phonético-phonologiques, morphologiques et syntaxiques de son système grammatical. De ce fait, comme langue seconde, les innovations lexicales ne sont pas si nombreuses par rapport au portugais européen.

Cependant, en jetant un œil sur les œuvres littéraires écrites en portugais par les auteurs des PALOP, les innovations lexicales y sont bel et bien, des travaux académiques en littérature et en linguistique en témoignent. António (2018), par exemple, s’est consacrée à l’étude des créations lexicales extraites du roman « Os transparentes » (2012)1 rédigé par l’auteur angolais Ondjaki. Il présente dans son travail un glossaire des néologismes utilisés par l’écrivain, en soulignant que ces créations font partie des diverses sphères de la vie quotidienne des luandais. Ainsi l’auteure formule que ces nouveaux mots surgissent pour combler la nécessité de désigner des nouvelles réalités dans le pays et sont même l’une des conséquences de l’évolution de la société luandaise. Autre exemple, Correia (2019) a décrit et étudié les mots traduisant des spécificités culturelles des santoantonenses, créés par l’auteur cap-verdien Luis Romano dans son œuvre Ilha : contos lusoverdianos de temática europáfrica et brasilamérica. On y trouve de nouvelles lexies d’ailleurs qui sont formées par agglutination, comme putaria-carvoeira2 ou caminho-longe3. Dans son œuvre, elles prennent une autre dimension que celle de l’usage courant, en attestant leur nouveau sens selon la réalité désignée.

Dans sa thèse de doctorat intitulée Neologia do português em Angola : a inovação lexical do português na zona linguística de Umbundu, Cambuta (2018, 276‑87) en analysant les méthodes de langue de portugais utilisées dans les établissements de niveau élémentaire et secondaire présents dans la zone linguistique de Oumboundou, souligne que même si l’on trouve des néologismes dans ces manuels, l’attention n’est pas portée à leur étude, mais surtout à des questions grammaticales qui mettent en exergue les compétences de la rédaction et des structures morphosyntaxiques. Ainsi les exercices prônent le « savoir écrire », « savoir lire » et « savoir identifier les typologies textuelles ». L’auteur soutient que la construction des compétences de lecture ou de rédaction doit passer par la mise en valeur du lexique dans l’apprentissage du portugais, comme la définition de certains mots ou l’explication et la mise en évidence des néologismes.

Au Mozambique, la chaire de portugais langue seconde et étrangère au sein de l’université Eduardo Montlane à Maputo organise l’élaboration d’une base de données consacrées aux néologismes du portugais mozambicain sous la direction de Inês Machungo4. Dans ce sens, Bacelar do Nascimento (2006, 202) encourage fortement l’élaboration de corpus et de lexiques pour les variétés africaines du portugais, en soulignant le manque de ressources linguistiques de ces variétés par rapport à celles de norme portugaise et brésilienne.

L’auteure estime que mettre à disposition des corpus comparables comme le corpus África permet d’analyser les mots en contexte dans les phrases (à l’aide d’outils comme le concordancier), leurs valeurs sémantiques ou leurs registres de langue. La description linguistique écrite et orale des cinq variétés africaines du portugais est un premier pas pour la conception et la mise en œuvre de lexiques et de grammaires individuelles ou contrastives. De plus, l’étude des corpus facilite la description et l’observation des aspects culturels sous-jacents aux mots spécifiques ou d’usage dans les réalités africaines.

Un autre problème se pose. Les travaux qui mettent en lumière les variétés des PALOP sont restreints à une poignée de chercheurs. La promotion et la diffusion de la langue portugaise restent limitées car (i) la majorité des apprenants du portugais langue étrangère ne sont pas exposés à d’autres variétés de la langue. Un francophone suivant des cours de portugais pour travailler au Cap-Vert ou au Mozambique apprendra dans la plupart des cas le portugais dans la norme portugaise ou la brésilienne, car les méthodes de langue ont ces normes comme référence ; (ii) les apprenants du portugais langue seconde ne se sentent pas assez représentés dans leur façon d’utiliser la langue, en entraînant des blocages linguistiques d’ordre divers : lexical, phonético-phonologique, syntaxique, discursif.

Dans les réalités où la langue portugaise est exogène, en contact avec d’autres langues, la considération de la situation multilingue reste une condition prépondérante pour le développement psychique de l’individu, car les langues régissent les rapports sociaux. L’identité sociale se forme dans et par l’interaction, possible grâce à la communication, qui suppose comprendre et interpréter ce que l’autre dit et identifier les intentions communicatives de manière à réagir selon les demandes de l’acte énonciatif (Pandim 2020, 1088).

Portant un intérêt pour les variations lexicales présentes dans les PALOP, les problématiques ci-dessus ont motivé la rédaction de cet article dédié à l’étude des trois unités de même sens mais utilisées différemment sur les territoires lusophones muito, bué et maningue. Ce travail a comme objectif général présenter les résultats préliminaires d’un projet de recherche contrastif à propos de l’usage, de la présence et du traitement dans des œuvres de référence du lexique spécifique ou d’usage dans les PALOP et comme objectifs spécifiques (i) vérifier leur présence et définition dans les dictionnaires monolingues de portugais ; (ii) observer et décrire leurs contextes d’usage dans le corpus África.

Pour ce faire, les questions de départ suivantes se posent : (1) les données de la microstructure de ces unités lexicales dans les œuvres lexicographiques en portugais prennent-elles en compte les divers sens que ces unités peuvent présenter dans les textes émanant des PALOP ? (2) comment les catégories grammaticales de ces unités sont-elles présentées dans les outils dictionnairiques ; (3) comment ces unités sont-elles utilisées dans le corpus África ?

Voici les étapes suivies pour la méthode de recherche : (i) élaboration d’une liste des œuvres lexicographiques produites en portugais, y compris dans les territoires lusophones africains ; (ii) choix des dictionnaires à utiliser pour la recherche des trois unités étudiées ; (iii) recensement des catégories grammaticales inscrites dans les œuvres lexicographiques pour ces trois unités afin de faire un tableau comparatif et vérifier les similitudes ou différences de traitement entre elles ; (iv) recherche sur le corpus África des trois unités pour vérifier leur fréquence et obtenir les données quantitatives ; et (v) étude qualitative, soit l’analyse des contextes d’usage notamment des unités maningue et bué. Cet article s’inscrivant dans une recherche à propos de l’étude des variations lexicales dans les PALOP, la méthode de recherche consiste à comparer les données recensées de ces deux unités par rapport à celles de muito.

Recherche dans les dictionnaires de langue

On ne trouve pas d’œuvres lexicographiques produites dans les PALOP disponibles en ligne. Mis à part le VOC, qui ne propose pourtant pas de définitions ni de contextes d’usage, les dictionnaires de langue portugaise disponibles à présent sont ceux produits au Brésil et au Portugal. Un dictionnaire de portugais mozambicain (projet DIPOMO) est en élaboration à la suite de la publication en 2014 du vocabulaire orthographique mozambicain de la langue portugaise (VOMOLP) coordonné par Inês Machungo et encadré au sein de la chaire de portugais langue seconde et étrangère de l’université Eduardo Mondlane. On souligne aussi le travail Proposta de um dicionário virtual do português de Angola como ferramenta de análise vocabular de textos literários angolanos (Faria Black 2014) dont le but consiste à élaborer un dictionnaire du portugais angolais comme un outil de recherche lexicale à propos des textes littéraires angolais.

Cette recherche s’est ainsi appuyée sur quatre dictionnaires monolingues de portugais, tous disponibles en ligne : (1) dicionário infopédia da língua portuguesa de la Porto editora ; (2) dicionário Houaiss corporativo da língua portuguesa ; (3) dicionário Priberam da língua portuguesa ; et (4) dicionário Aurélio da língua portuguesa.

Dicionário infopédia da língua portuguesa – Porto editora5

Selon cette source, muito peut assumer le rôle de (1) quantificateur existentiel ou pronom indéfini ; (2) adverbe et (3) nom masculin ; maningue de (1) pronom indéfini ou adverbe ; et bué de (1) adverbe.

muito

maningue

bué

ˈmũj̃tu

quantificador existencial, pronome indefinido

em grande número ou quantidade

advérbio

1. em grande quantidade

2. com intensidade

3. em excesso

4. frequentemente

nome masculino

grande quantidade

Do latim multu-, «idem»

Moçambique

mɐˈnĩɡ(ə)

pronome indefinido, advérbio

muito

Do inglês many, « muito », pelo banto maning, « idem »

‘bwe

advérbio

coloquial : em grande quantidade ; muito

Do quimbundo mbuwe, « abundância, fartura »

Dicionário Houaiss corporativo da língua portuguesa6

Selon cette source, muito peut assumer le rôle de (1) pronom indéfini ; (2) adverbe et (3) nom masculin ; maningue de (1) adverbe ; et bué de (1) adjectif de deux genres ; (2) adverbe ; (3) pronom indéfini et (4) interjection.

muito

maningue

bué

(sXX)

Principal

Pronome indefinido – antecedendo o substantivo, expressa quantidade e/ou qualidade indefinidas

advérbio

2 de intensidade ; em alto grau

2.1 como determinante de um adjetivo

[exemples]

2.2 como determinante de verbo

[exemples]

2.3 como determinante de outro advérbio

2.4 como determinante de expressão adverbial ; assim, bem [exemples]

substantivo masculino

3 grande quantidade de (alguma coisa)

4 coisa de grande importância, valor ou dimensão

Etimologia

lat. multus, a, um no sentido de abundante, numeroso, em grande quantidade

Gramática

Antes do adjetivo, participa da construção do superlativo analítico (de intensidade), p. ex. : muito forte, que equivale ao superlativo absoluto fortíssimo.

(sXX)

Principal

advérbio MOÇ

muito <um gajo m. porreiro> <um fato m. caro>

Etimologia

prov. banto maning (no sentido definido), com pref. ma- de pl.

Gramática

Uso

Hoje, tem curso em Portugal, especialmente entre os que vieram de Moçambique

(sXX)

Principal

adjetivo de dois gêneros ANG ; Santomé

1 chique, bem-vestido

advérbio

2 infrm. Muito <a camionete estava b. cheia> <b. de baril>

pronome

3 pron.indef. muito, bastante. Buereré

interjeição

4 exclamação de aprovação ou agrado, us. em relação a alguém ou a algo

Etimologia

Origem obscura

Gramática

Uso

Esta palavra tem curso também em Portugal, em razão de migrações

Dicionário Priberam da língua portuguesa7

Selon cette source, muito peut assumer le rôle de (1) pronom indéfini ; (2) adverbe et (3) nom masculin ; maningue de (1) adverbe ; (2) quantificateur existentiel et pronom indéfini de deux genres et deux nombres ; et bué de (1) adverbe ; (2) quantificateur existentiel et pronom indéfini de deux genres et deux nombres.

muito

maningue

bué

mũĩ|
(latim multus, -a, -um, numeroso, abundante, muito)

quantificador existencial e pronome indefinido

1. Indica uma grande quantidade  indefinida [exemples]

pronome indefinido

2. Indica longo período de tempo [exemples]

advérbio

3. Com grande intensidade [exemples]

4. Usa-se para formar o grau superlativo absoluto analítico de adjectivos e advérbios [exemples]

5. Repetidas vezes [exemples]

6. Em excesso [exemples]

7. Com força.

nome masculino

8. Quantidade grande de algo [exemples]

9. Coisa de grande importância ou valor. ≠ pouco

10. Grande quantia em dinheiro, valores ou bens [exemples]

(origem duvidosa)

advérbio

1. [Moçambique] Em grande quantidade ou intensidade (ex. : isso é maningue arriscado).

quantificador existencial e pronome indefinido de dois géneros e dois números

2. [Moçambique] Indica uma grande quantidade indefinida (ex. : estava maningue gente)

Sinónimo geral : bastante, muito

Antónimo geral : pouco

(talvez do quimbundo)

advérbio

1. [Portugal, informal] Em grande quantidade ou intensidade (ex. : corremos bué).

quantificador existencial e pronome indefinido de dois géneros e dois números

2. [Portugal, informal] Grande número ou quantidade (ex. : estava bué gente)

Sinónimo geral : muito

Antónimo geral : pouco

Confrontar : boé

Dicionário Aurélio da língua portuguesa8

Selon cette source, muito peut assumer le rôle de (1) adjectif ; (2) pronom indéfini ; (3) nom masculin et (4) adverbe ; maningue de (1) pronom indéfini ; (2) adverbe ; et bué de (1) pronom indéfini ; (2) adverbe.

muito

maningue

bué

[do lat. multu.]

adjetivo

1. Que é em grande número, ou em abundância, ou em grande intensidade : muito dinheiro, muita atenção.

pronome indefinido

2. Algo (coisa ou indivíduo) em grande quantidade, em abundância, em demasia, em excesso : [exemples]

Substantivo

3. Aquilo que é em grande quantidade : [exemples]

Advérbio

4. Com excesso, abundantemente, em alto grau, com intensidade : [exemples]

5. Muito tempo : [exemples].

[do tsonga.] Moçambique

pronome indefinido

1. Muito (1) : « Aliás, dou-me com maningues pretos e mulatos. » (Sant’Ana Afonso, Eu não sou eu, p. 16)

advérbio

2. Muito (2) : « uma pequena diferença que me parece maningue importante » (Filimone Meigos, Poema & Kalash in Love, p. 12).

[de origem obscura]

pronome indefinido

1. Lus. V. muito

Advérbio

2. Angol. Lus. V. muito

« Nos custou bué ! » (Eduardo Fernandes Pimenta, Dipanda, p. 28)

En général, il n’y a pas ou très peu de divergences entre les œuvres consultées à propos de la classe grammaticale occupée par muito : les auteurs en proposent des exemples très précis. Cependant, pour maningue et bué les exemples ne sont pas si nombreux et on constate que :

maningue

bué

Dicionário infopédia da língua portuguesa – Porto editora

pronom indéfini

adverbe

adverbe

Dicionário Houaiss corporativo da língua portuguesa

adverbe

adjectif de deux genres

adverbe

pronom indéfini

interjection

Dicionário Priberam da língua portuguesa

adverbe

quantificateur existentiel et pronom indéfini de deux genres et deux nombres

adverbe

quantificateur existentiel et pronom indéfini de deux genres et deux nombres

Dicionário Aurélio da língua portuguesa

pronom indéfini

adverbe

pronom indéfini

adverbe

Le manque de données, notamment provenant de textes oraux, pourrait expliquer ces divergences entre les auteurs quant aux classes grammaticales occupées par ces deux lexies, cependant l’on constate aussi que bien qu’elles intègrent les entrées de ces œuvres lexicographiques, le traitement qu’elles reçoivent est nettement différent de celui donné à muito.

Recherche dans le corpus África

En recherchant maningue et bué dans le corpus África, l’objectif consistait à (i) vérifier leur fréquence et (ii) observer et décrire leurs contextes d’usage en les comparant aux données quantitatives de muito. À titre de comparaison, muito apparaît 4,036 fois dans 758 textes différents, soit une fréquence de 1121.97 exemples pour un million de mots (d’un total de 3,597,231 mots et 3,082 textes). Maningue apparaît trois fois dans 3 textes différents, soit une fréquence de 0,83 exemples pour un million de mots (d’un total de 3,597,231 mots et 3,082 textes). Les contextes d’usage sont les suivants :

  1. O semanário Domingo na sua edição de 29 de Outubro de 1995, na sua rubrica « Bula-Bula » noticia que o Savana zangou-se maningue com o Domingo e que com a fúria da zanga não leu o que o Domingo escrevera.9

  2. A diferença entre mim e você é que, a mim, ficam cabelos no pente enquanto a você ficam pentes no cabelo.
    - Cala, Xidimingo. Você é um arrota-peidos. O velho branco riu -se sozinho. Depois, se ocupou em ajeitar o corpo. Lhe doía a garganta como um torcicolo em pescoço de girafa. Ficou um tempo imóvel, olhos semicerrados.
    Parecia desmaiado.
    - Você está respirar, Mourão ? 
    - Ouve Nhonhoso : quer apanhar mais outra vez ?
    - Você é que apanhou 
    maningue, seu velho branco...
    - Deixa-me descansar um pouco e já lhe despacho uma boa murraça.
    - Para me dar um murro você precisa descansar um século...
    10

  3. Uma edição da AEMO com o apoio do Instituto Camões.
    Este « incómodo » livro de Craveirinha lembra algo de que já não se fala muito em Moçambique, os horrores cometidos durante a guerra civil que devastou o país. Página 19 : « Eles foram lá ». Vovó amanhã não precisa ir ao hospital. Ontem eles foram lá deram 
    maningue tiros partiram tudo, tudo mataram doentes mutilaram o senhor enfermeiro e violaram a senhora parteira. Outros doentes privilegiados foram carregar na cabeça farinha açúcar e arroz da cooperativa... Foram.11

Dans le contexte nº 1, l’usage de maningue comme adverbe d’intensité, utilisé après le verbe, correspond à ce qui est décrit dans les quatre dictionnaires consultés. Le même cas de figure s’applique au contexte nº 2. Le contexte nº 3 présente maningue comme un pronom indéfini, comme décrit dans trois des quatre dictionnaires consultés. En effet, dans ce cas, il est intéressant de spécifier qu’il s’agit d’un pronom indéfini de deux genres et deux nombres, comme le fait le dictionnaire Priberam, car cela marque une divergence par rapport à l’usage de muito(a)(s), pas très explicite pour l’apprenant de portugais langue étrangère ou langue seconde.

Bué apparaît 24 fois dans 5 textes différents, soit une fréquence de 6.67 exemples pour un million de mots (d’un total de 3,597,231 mots et 3,082 textes). Voici quatre contextes d’usage, extraits de quatre textes différents :

  1. Porém, nesse gosto de contra-mão, de saborear a ilegalidade, tem bué de gente ainda do tempo do muadié, mesmo de escola. Que até era pobre de kiquerra e kifufutila. Que os primeiros calçados que lhe viram com ele nos pés eram das tais sandálias de pneu maneira de padre capuchinho. Depois botas de engraxar com sebo e sola também de pneu com protectores. Que era tirar as botas para jogar futebol e não canelar os outros que tinham só os pés sem nada. De estudos, sabiam-lhe da quarta kabunga com aquelas botas de sebo, pneu e protectores12

  2. Deve ser do mesmo kimbo, já virou sobrinho, pensou Malongo. 
    Sacana do miúdo, sempre com a independência na boca. Um boçal desses do mato já se sente gente para refilar com um mais velho. Claro, fez a quarta classe na escola do mato, depois veio para Luanda tentar a vida. E na escola, em vez de aprender a trabalhar, só aprendeu essas politiquices de orgulhos balofos porque somos independentes. São independentes há 
    bué de tempo e cada vez trabalham menos mas é.13

  3. Olhos deles, muadiê, tou ta pôr, e os nossos olhos todos de cada um : culturas ! Num enorme plural e final das contas. Ando a pensar estes dias : tanta coisa anda a me acontecer na minha vida, mesmo incluindo essa minha conversa contigo aqui, que ficas só a me deitar olhares desses, tipo eu sou maluco de ficar a te contar bué de mambos, várias direcções da conversa, às vezes num captas, né ? Pensas que eu avario, mudo sulinorte nos poentes e nascentes, trocadilhos dos personagens, é isso ? Calma só, muadiê, como eu digo : pra saber q'a maré tem quatro comportamentos, é preciso olhar o mar um dia inteiro, tás a captar ?14

  4. Viram já a nos troçarem dessa maneira, e lá fora ? Mas a guerra que vamos ter, de nos chamarem de pasquistaneses, é só de nos mangarmos uns aos outros, porque se for guerra de se mangar, os « paquistaneses angolanos » vão ter que viajar de igual modo até chegarem à Voz da América para mangar a Residência da República de « iraquianos angolanos » : têm bué de petróleo, mas vivem abaixo da linha de pobreza ! Kiá, kiá, kiá, kiá ! Á kambe ó sonhi a kuá Residência ia República15

Bué dans le contexte nº1 est suivi de la préposition de – un seul dictionnaire présente cet usage, cependant il est très fréquent parmi les 24 occurrences de cette lexie dans le corpus África – 12 occurrences au total :

têm bué de petróleo
Ganham bué de dinheiro
Ou tens bué de bala lá fora ?
São independentes há bué de tempo
você já teve bué de pessoas
íamos pitar bem durante bué d ' anos
uma só noite tem bué de madrugadas
cada uma dessas madrugadas tem bué de brilhos
ficar a te contar bué de mambos
passado bué de tempo porra
tem bué de gente ainda do tempo
levam bué de fitas com balas

Le dictionnaire Houaiss le présente comme un adverbe (bué de baril), toutefois les contextes présentés nous font penser plutôt à une locution adverbiale. Bué est utilisé dans des expressions en rapport avec le temps passé (bué de tempo, bué de anos). On trouve également l’expression há bué, dans le sens de há muito tempo.

Nós do grupo nos salvámos assim uns nos outros, o Adolfo salvou o Burkina das águas do mar, o sal que afoga ; e um dia, muito mais tarde, até já não se viam há bué, foi a vez do Jaí ser salvo16

L’exemple qui suit peut avoir trois lectures possibles : (i) faire allusion à une expression en rapport avec le temps (ça faisait longtemps que les villageois avaient averti [les soldats] des traces de chaussures sur le sol) ; (ii) désigner « maintes fois », « à plusieurs reprises » (à plusieurs reprises, les gens avait informé [les soldats] des traces de chaussures sur le sol) ; ou bien (iii) faire référence au grand nombre de traces de chaussures sur le sol (les gens avaient informé [les soldats] des nombreuses traces de chaussures sur le sol).

- O camarada está muito cansado e com fome. É melhor comer um bocado. Mukindo, abre uma lata de carne, rápido. Estamos a fazer reconhecimento ao Posto, para um ataque próximo. - Eles já vos descobriram - disse Mundial. - Afinal ? - Sim. Quando eu estava no rio, um grupo de soldados veio do Posto e avançou mesmo até ao pé de mim. Ouvi o que falavam. O povo tinha informado sobre marcas de sapatilhas, bué. Eu pensei eram as minhas marcas. Depois eles viram qualquer coisa na mata ... - E apareceu um outro a chamá -los. Foi esse Culatra que não se escondeu a tempo. Vimos o camarada a atravessar a chana para o rio. Primeiro pensámos era um tuga. Mas vimos a arma, a AKA. Ficámos admirados, como é que um camarada está aqui perto do Posto ? - Nem vi Posto nenhum, julguei estava longe.17

Bué apparaît comme un adverbe placé dans la phrase après le verbe :

os patrícios vão pagar bué para ver

que já tinha lido bué

gostava bué dele

ela riu bué

recorda bué quando chucha com alegría

Toujours comme adverbe, placé dans la phrase avant un adjectif :

uma médica, bléque bué simpática, viu o miúdo assim nos desmaios

Enfin, bué apparaît comme pronom indéfini de deux genres et deux nombres, utilisé après le substantif :

Só de defender Luanda naquelas horas de vida ou morte e foi ainda um polícia que ajudou nesses particulares dos autos para se escrever essa matéria de vida ou morte para lhe dar heroicidade atenuante e ainda que no kibeto de Luanda contabilizadas facturara certas e confirmadas sete baixas, com feridos bué e fora os que terão morrido sem ele ter visto no combate de noite, tendo assim dado serviço adequado ao armamento.18

En recherchant bué sur le Corpus do português19 disponible en ligne et qui dispose de 1,1 milliard de mots provenant de textes sur internet du Brésil, du Portugal, de l’Angola et du Mozambique (datés de 2012 à 2019), on constate qu’en tant que pronom indéfini, bué est toujours placé avant le substantif. Pour cette occurrence, serait-il seulement une question de style ? Il nous faudrait mener des recherches plus poussées à ce propos à partir de textes produits seulement dans les PALOP.

Bué, en raison de son usage courant auprès des jeunes au Portugal, est repris dans certains domaines afin d’attirer l’attention de ce public, par exemple le slogan publicitaire « Vais andar bué » proposé dans le but de promouvoir les bicyclettes urbaines écologiques (d’où la sigle BUÉ) ou bien des projets tournés vers des jeunes en situation de précarité, comme le projet « Bué d’escolhas ». En effet les dictionnaires de la Porto editora et Priberam marquent son usage respectivement comme familier et informel. En observant les contextes d’usage du corpus África, bué est présent dans des textes écrits (littéraires et journaux). Bien que ces dictionnaires présentent dans leur base de données des lexies marquées comme propres aux PALOP, ils ne recouvrent pas tous leurs usages.

Considérations finales

En guise de conclusion, cette recherche renforce l’idée que les variétés du portugais des PALOP doivent être traitées d’une façon descriptive, en prenant en considération la langue telle qu’elle est utilisée sur place. Même dans la condition de langue exogène, les créations néologiques peuvent toujours surgir en raison de l’évolution naturelle des langues et de sa présence et usage effectifs sur un territoire. Ces créations ne concernent que des lexies nouvelles, mais aussi les transformations des mots aux niveaux linguistique et discursif au cours du temps. Dans le cas des deux unités lexicales analysées maningue et bué, on aperçoit que ces entrées présentent, dans les quatre dictionnaires monolingues choisis, des classes grammaticales distinctes, parfois incomplètes, notamment si les compare à la microstructure de muito. D’après les recherches menées sur le corpus África, on constate en plus que ces unités dans certains cas sont utilisées différemment, d’où l’importance de la création et de l’utilisation de corpus composés de textes émanant des PALOP.

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Notes

1 Pour la traduction française, « Les transparents », Paris, Métailié, 2015, traduit du portugais (Angola) par Danielle Schramm. Retour au texte

2 Putaria-carvoeira fait référence aux femmes cap-verdiennes qui se prostituaient avec des marins étrangers qui travaillaient dans les navires charbonniers. La prostitution se faisait dans la soute à charbon de ces navires, d’où le nom putaria-carvoeira. Retour au texte

3 Caminho-longe dans le contexte de l’œuvre fait référence aux nombreux départs que les cap-verdiens devaient faire face pour fuir la sécheresse et la vie misérable du pays, notamment dans la période salazariste. Correia (2019, 60) souligne que caminho-longe fait aussi référence au manque de perspectives et d’attentes pour l’avenir des cap-verdiens migrants et/ou exilés. Retour au texte

4 Voir par exemple les cahiers publiés à propos de la base de données. [Consulté le 19 septembre 2022]. https://catedraportugues.uem.mz/storage/app/media/docs2/Caderno%20no%202_I%20Machungo_Versao%20para%20Site.pdf. Retour au texte

5 Dicionário infopédia da Língua Portuguesa [en ligne]. Porto : Porto Editora. [Consulté le 16 septembre 2022]. https://www.infopedia.pt/dicionarios/lingua-portuguesa. Retour au texte

6 Dicionário Houaiss da Língua portuguesa [en ligne]. Instituto Antônio Houaiss. [Consulté le 16 septembre 2022]. https://www.houaiss.net/corporativo/apps/www2/v6-2/html/index.php. Retour au texte

7 Dicionário Priberam da Língua Portuguesa [en ligne], 2008-2021. [Consulté le 16 septembre 2022]. https://dicionario.priberam.org/. Retour au texte

8 Dicionário Aurélio da língua portuguesa. Positivo soluções didáticas Ltda. 2010. [Consulté le 16 septembre 2022]. https://www.meupositivo.com.br/. Retour au texte

9 Données du texte J141356 : code d’identification du texte : J141356 ; pays : Mozambique ; modalité : écrit ; typologie textuelle : journal ; nº de mots du texte : 6214. Retour au texte

10 Données du texte V0322 : code d’identification du texte : V0322 ; pays : Mozambique ; modalité : écrit ; typologie textuelle : varia ; nº de mots du texte : 441. Retour au texte

11 Données du texte V0362 : code d’identification du texte : V0362 ; pays : Mozambique ; modalité : écrit ; typologie textuelle : varia ; nº de mots du texte : 273. Retour au texte

12 Données du texte V3203 : code d’identification du texte : V3203 ; pays : Angola ; modalité : écrit ; typologie textuelle : varia ; nº de mots du texte : 7343. Retour au texte

13 Données du texte L0493 : code d’identification du texte : L0493 ; pays : Portugal ; modalité : écrit ; typologie textuelle : livre littéraire ; nº de mots du texte : 63066. Retour au texte

14 Données du texte L1081 : code d’identification du texte : L1081 ; pays : Angola ; modalité : écrit ; typologie textuelle : livre littéraire ; nº de mots du texte : 46308. Retour au texte

15 Données du texte J140465 : code d’identification du texte : J140465 ; pays : Angola ; modalité : écrit ; typologie textuelle : journal ; nº mots du texte : 5242. Retour au texte

16 Données du texte L1081 : code d’identification du texte : L1081 ; pays : Angola ; modalité : écrit ; typologie textuelle : livre littéraire ; nº mots du texte : 46308. Retour au texte

17 Données du texte L0493 : code d’identification du texte : L0493 ; pays : Portugal ; modalité : écrit ; typologie textuelle : livre littéraire ; nº mots du texte : 63066. Retour au texte

18 Données du texte V3203 : code d’identification du texte : V3203 ; pays : Angola ; modalité : écrit ; typologie textuelle : varia ; nº mots du texte : 7343. Retour au texte

19 Corpus do português [en ligne]. [Consulté le 10 septembre 2022]. https://www.corpusdoportugues.org/now/ Retour au texte

Citer cet article

Référence électronique

Pandim Gildaris, « Les variantes muito, maningue et bué en portugais », Reflexos [En ligne], 6 | 2023, mis en ligne le 19 avril 2023, consulté le 29 avril 2024. URL : http://interfas.univ-tlse2.fr/reflexos/1121

Auteur

Pandim Gildaris

Université Paris 3 Sorbonne nouvelle

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