Avec la parution du premier numéro d’Études japonaises, nous avons franchi une étape déterminante : donner corps à un projet ambitieux, stimulant, mais aussi chargé d’incertitudes. Avec ce deuxième numéro, notre projet devient plus réel, en même temps que se trouve levée une partie des incertitudes initiales. Les retours positifs que nous avons reçus témoignent en effet d’un véritable intérêt pour l’existence d’une nouvelle revue francophone entièrement consacrée à notre domaine. Cet accueil bienveillant valide la pertinence d’un projet éditorial axé sur l’ouverture, la diversité et la rigueur scientifique. Il nous pousse également à redoubler d’efforts pour pérenniser cet espace d’échanges et de réflexion.
Trois contributions de ce nouveau numéro évoquent, directement ou indirectement, Jean-Jacques Origas, éminent professeur et figure majeure des études japonaises. L’hommage qui lui est rendu ici, quelque vingt années après son décès, dépasse cependant l’évocation de sa seule personne. Il devient l’occasion de revenir sur la manière dont le Japon s’est peu à peu imposé – parfois au travers de grands malentendus et de nombreux contresens – dans le paysage – et l’imaginaire – intellectuel et artistique français à partir des années 1950, ainsi que sur la période clé des années 1990-2000.
Ces années marquent un tournant majeur : en France, l’enseignement du japonais et les études japonaises connaissent un essor spectaculaire ; dans le même temps, le Japon subit une perte notable de son leadership économique tout en voyant son soft power s’épanouir, porté par l’exportation massive d’une certaine culture jeune et/ou populaire (manga, anime, gastronomie). Notre revue, comme l’ensemble des études japonaises de ces vingt dernières années, est le fruit de ces transformations plurielles et profondes. Il nous a semblé important de les rappeler.
Le degré de maturité qui caractérise aujourd’hui les études japonaises oblige cependant à tourner notre regard vers l’avenir. L’enjeu est clair : il ne s’agit plus seulement de mieux faire connaître le Japon en France, mais de produire de nouvelles connaissances sur ce pays et/ou à partir de celui-ci. C’est à travers une telle dynamique que notre revue aspire à contribuer au développement de ces études. Une ambition qui repose entièrement sur vous.
La participation active de la communauté scientifique – votre participation – est en effet indispensable pour assurer la pérennité et la qualité de la revue. Pour cette raison, nos plus vifs remerciements vont aux auteurs, évaluateurs, lecteurs et à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce deuxième numéro et, plus largement, à l’aventure d’Études japonaises. Et, par anticipation, à tous ceux qui feront de même dans les mois à venir.
Nous espérons que cette nouvelle livraison suscitera autant d’intérêt que la première et continuera à nourrir vos réflexions et vos recherches. Votre soutien, sous toutes ses formes – soumissions d’articles ou de recensions, critiques, propositions, diffusion –, demeure la clé de notre succès collectif.
Bonne lecture, et à très bientôt…