La Société en orbite

Évolutions et contours des images et des initiatives autour des spationautes et des vols habités français jusqu’à Thomas Pesquet

  • Society in orbit. Evolutions and outline of the images and initiatives around French spationauts and manned flights until Thomas Pesquet

Résumés

Le concept d’« astroculture » connaît un intérêt croissant dans l’historiographie de l’exploration spatiale avec la publication de travaux sur les sociétés américaine, russe et européenne. Cependant, les dix-huit vols habités emportant à leur bord un Français restent peu étudiés. Après le succès médiatique incontestable des six mois de l’astronaute européen Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale entre 2016 et 2017, il apparaît enrichissant de réinterroger la place des missions habitées françaises dans l’imaginaire social et culturel de l’hexagone. Les initiatives auprès du jeune public, les hommages toponymiques locaux aux spationautes et les prises de parole médiatiques et politiques sont autant de révélateurs de l’écho des astronautes français dans l’imaginaire collectif, bien plus ancienne que le vol de Thomas Pesquet.

As a concept, the interest for astroculture is increasing within the historiography of space exploration with publications on American, Russian and European societies. Yet, the eighteen manned flights with a French onboard have been largely neglected. After the undoubtable success of Thomas Pesquet’s six-month mission on the International Space Station between 2016 and 2017, it seems relevant to re-examine the role of French manned flights within the national social and cultural imaginary. Initiatives towards young audiences, local toponymic tributes and political statements in the media, among other things, give precious insights of French spationauts’ echo within the collective imaginary, years before Thomas Pesquet’s flight.

Plan

Texte

« Les journaux me flattaient et me troublaient à la fois. Se trouver au centre de l’attention non seulement de son pays mais aussi du monde entier, cela vous engage à bien des choses », écrivait en 1964 le cosmonaute soviétique Youri Gagarine1. Une confession que nombre des 564 voyageurs spatiaux suivants, quelle que soit leur nationalité, ont rapportée dans leurs propres écrits2. À cet égard, l’historiographie de l’exploration spatiale témoigne d’un intérêt pour les questions culturelles et sociales touchant aux cas américain et russo-soviétique – une prégnance encouragée par leur rôle fondateur dans la « course à l’espace3 ».

Les dix « spationautes4 » français, auteurs de dix-huit missions en orbite basse terrestre, ont cependant été peu souvent l’objet de travaux d’histoire sociale et culturelle. Sans aborder les voyages des Français en impesanteur, certains traitent néanmoins de la réception de l’exploration spatiale dans la société française : ceux conduits par l’historien américain Alexander C. T. Geppert sur l’« astroculture » – à travers un prisme européen5 –, un mémoire de Xavier Bidault sur les débuts du programme spatial américain vu par les médias hexagonaux6 ou encore l’ouvrage d’Elsa de Smet sur la science populaire illustrée jusqu’en 19697.

À la lueur du succès rencontré auprès de l’opinion publique par l’astronaute européen Thomas Pesquet et son vol de six mois à bord de la Station spatiale internationale de novembre 2016 à juin 2017, ce mémoire de master interroge la place plurielle des spationautes français dans l’imaginaire social français entre stratégies de communication, hommages et interactions avec le grand public. Une ébauche qui ne prétend aucunement à l’exhaustivité mais qui permet de contextualiser la « Pesquet-mania », ce véritable regain de popularité de la figure du spationaute et de l’astroculture en France.

Afin de poser les fondations de cette étude sur l’imaginaire social, un préambule analyse les enjeux politiques et scientifiques des vols habités français, fruits de coopérations entre États et agences spatiales aux visées fluctuantes, depuis la mission « Premier vol habité » en 1982. Pour saisir les contours de cette astroculture française, les initiatives autour des spationautes et de leurs vols demeurent riches d’enseignements : des initiatives provenant d’une part des voyageurs spatiaux eux-mêmes tels que Patrick Baudry, des agences spatiales d’autre part auprès du grand public – et en particulier des jeunes –, et enfin de la société elle-même, portée par ces figures de l’imaginaire social et spatial. Il apparaît ensuite instructif d’interroger les tenants et les aboutissants des missions françaises et de leur représentant en orbite à travers le triptyque communication-médiatisation-représentation : une grille de lecture profitable pour envisager par exemple le rôle de porte-voix des spationautes, des questions de genre aux combats écologistes8.

Un soutien politique contrasté aux vols habités

Si l’exploration spatiale habitée semble être un élément incontestable du prestige national, les premiers pas français en orbite n’ont pas fait l’unanimité, et ce pour des raisons politiques. Après un échec à participer au programme américain Spacelab par le biais de l’Agence spatiale européenne, créée en 1975, un accord est finalement conclu avec l’Union soviétique de Leonid Brejnev en 1979 pour l’envoi d’un Français en orbite basse terrestre au sein du programme Intercosmos9. L’hexagone ne dispose en effet pas d’accès indépendant aux vols habités, malgré des compétences spatiales faisant de lui la troisième puissance aérospatiale autonome de l’histoire.

Le Premier vol habité (PVH) de 1982 subit cependant un double jeu politique et diplomatique français impulsé notamment par l’invasion de la république démocratique d’Afghanistan par l’URSS deux ans et demi plus tôt. Un bornage aux seuls aspects scientifiques de la mission, une tribune contre cette mission franco-soviétique10 et l’absence du président François Mitterrand lors du décollage depuis le cosmodrome de Baïkonour11 : voici ce qui attend Jean-Loup Chrétien et sa doublure Patrick Baudry qui, rentrés en France, débutent toutefois une tournée à travers l’hexagone12.

À l’opposé, le deuxième vol français de 1985, à bord de la navette spatiale américaine Discovery, obtient à la fois un fort soutien de la part des autorités françaises mais aussi une couverture médiatique bien plus importante13. Le réchauffement des relations franco-soviétiques s’observe ensuite à travers la présence du président François Mitterrand pour le deuxième décollage du spationaute Chrétien en 198814. Les six vols suivants se déroulent dans une même atmosphère.

Cependant, alors que doit se dérouler en septembre 1997 le troisième vol de Jean-Loup Chrétien du côté américain, un revirement politique s’opère : tout juste nommé, le ministre de l’Enseignement et de la Recherche Claude Allègre déclare que « [le projet de] station [spatiale internationale], c’est de l’émotion très chère15 ». Vues comme des dépenses inutilement coûteuses au détriment du déploiement de satellites de télécommunication et d’exploration par la fusée européenne Ariane 5, les vols habités perdent le soutien du pouvoir français qui ne manifeste qu’un intérêt quelconque pour Léopold Eyharts16 et Jean-Pierre Haigneré, ce dernier étant pourtant l’auteur d’un séjour-record de 188 jours. Aucun nouvel accord de vol spatial habité n’est par ailleurs signé jusqu’au départ de Claude Allègre en mars 2000 et la nomination de Roger-Gérard Schwartzenberg.

Conséquence de la fusion des corps nationaux au sein du corps des astronautes de l’Agence spatiale européenne et de la fixation de quotas d’utilisation de la Station spatiale internationale habitée depuis novembre 2000 (8,3 % pour l’Agence spatiale européenne17), la présence française en orbite s’amenuise : huit années s’écoulent d’ailleurs entre les deux derniers vols de Léopold Eyharts et Thomas Pesquet dont la mission est un succès médiatique et politique incontestable après d’importants efforts de promotion18.

La Société française en orbite

L’astroculture générée par les vols habités français est aisément décelable au travers d’initiatives portées par les spationautes, les agences spatiales française et européenne ainsi que par la société elle-même. Ouvert entre 1989 et 1993, le space camp fondé par Patrick Baudry est une européanisation d’un concept pensé par l’inspirateur du programme Apollo, Wernher von Braun19. L’objectif affiché par Patrick Baudry est de profiter de sa visibilité médiatique à des fins de pédagogie en permettant à des adolescents et des groupes d’adultes, dénommés « spatiens », d’effectuer un stage de quelques jours sur le thème de l’espace en étant hébergés sur les lieux. 15 millions de francs d’investissement sont réalisés20 pour aménager un terrain de 8 100 m2 à Cannes-Mandelieu (Alpes-Maritimes) et construire une centrifugeuse d’entrainement ou encore un simulateur du projet de navette européenne Hermès. Patrick Baudry ouvre son space camp en grandes pompes avec des invités de marque tel le marcheur lunaire Buzz Aldrin et redouble d’efforts pour médiatiser les lieux21. Malgré sa dizaine de milliers de visiteurs, le space camp est contraint à fermer pour raisons économiques après l’échec de négociations.

Des initiatives éducatives publiques et associatives entrent par ailleurs au sein des vols habités français à partir de la mission Aragatz de Jean-Loup Chrétien en 1988. L’Association nationale Sciences Techniques Jeunesse propose alors au CNES d’embarquer une mallette pédagogique à bord de Mir22. L’objectif : filmer quatre expériences sur les lois fondamentales de la physique pour les établissements scolaires. Les missions réalisées avec l’URSS et la Russie laissant plus de place à une collaboration binationale que du côté américain, celles-ci sont un terrain propice aux projets éducatifs français, Michel Tognini et Jean-Pierre Haigneré participant eux aussi à des tournages de vulgarisation à bord de Mir ou à des liaisons radioamateurs avec l’organisation AMSAT. Un tournant a lieu avec le vol de seize jours de Claudie André-Deshays en 1996, dont l’emploi du temps est occupé par sept expériences, notamment en collaboration avec le Cosmos club de France. Le lycée hôtelier de Souillac se mobilise même pour préparer des plats à déguster en orbite23. Si les vols franco-russes suivants suivent un même modèle pédagogique, la mission de Thomas Pesquet constitue un renouveau par le nombre de jeunes sensibilisés par le CNES – 400 000 –, un chiffre remarquable du fait des évolutions des moyens de communication et d’une longueur de vol propice à la réalisation d’activités pédagogiques24.

Les hommages aux spationautes témoignent enfin de leur inscription dans l’imaginaire social : vingt établissements scolaires et vingt-deux voies portent le nom de six spationautes en France25. Claudie Haigneré est la plus représentée avec quatorze lieux et voies26, suivie de Jean-Loup Chrétien (douze), Patrick Baudry (huit) et Thomas Pesquet (cinq). Au fondement de ces dénominations, trois motifs principaux sont observables : un territoire lié au monde aérospatial, notamment à son industrie, des liens personnels avec les spationautes et enfin la volonté de les ériger au rang d’exemples, particulièrement dans le cas scolaire avec Claudie Haigneré, qui constate elle-même le manque de figures féminines dans le monde des sciences27.

Les Spationautes français sur le devant de la scène : communication, médias et arts au service de l’exploration spatiale

Ces nuances dans l’exposition des spationautes s’observent à travers les archives audiovisuelles de l’INAthèque au sein desquelles a été constitué un corpus de 1464 documents. Là encore, les quatre Français cités plus haut se distinguent des autres par une forte présence télévisuelle. Intéressant de constater la quasi-absence médiatique de spationautes comme Jean-Jacques Favier, auteur d’un vol en navette le même été que Claudie Haigneré érigée en symbole28. Thomas Pesquet effectue cependant une arrivée retentissante dans l’espace médiatique rendue possible par trois facteurs29 : une absence de huit années dans l’espace pour la France, un regain d’intérêt pour l’espace, notamment via le cinéma30, et le renouveau de la communication des astronautes de l’ESA avec l’utilisation des réseaux sociaux mais aussi des collaborations médiatiques et artistiques31, que la bande-dessinée de l’autrice Marion Montaigne, vendue à 350 000 exemplaires, symbolise avec force32. Une exposition inégalée parmi les spationautes français mais vécue par les collègues européens de l’astronaute dans leurs pays respectifs33.

Si les spationautes demeurent des porte-paroles de choix pour les agences spatiales et l’exploration spatiale, notamment autour du concept de « moon village » que porte Claudie Haigneré à l’ESA, ils constituent aussi des porte-voix pour les défis d’aujourd’hui et de demain. Pour ces victimes de « l’overview effect » face à la vue de la Terre, l’écologie devient un terrain de mobilisation, particulièrement avec Jean-François Clervoy ou Michel Tognini, co-auteurs d’un appel écologiste à destination des candidats aux élections européennes de 201934. Un exemple parmi d’autres qui témoigne des échos de l’astroculture dans la société.

Notes

1 Gagarine Youri, Le Chemin du cosmos, Moscou, Éditions en langues étrangères, 1964, p. 161-162. Retour au texte

2 Si l’agence russe Roscosmos ne recense pas en ligne les ouvrages biographiques des cosmonautes, la NASA dispose d’une liste sur son site Internet. « Astronaut biographies », NASA.gov, octobre 2017: https://www.hq.nasa.gov/office/hqlibrary/pathfinders/astrobio.htm. Retour au texte

3 Radtka Catherine, « Popular and Cultural Appropriations of Space: Towards a European Space Historiography », Nacelles (en ligne), 24 mai 2017 : http://revues.univ-tlse2.fr/pum/nacelles/index.php?id=255. Parmi les ouvrages les plus utiles à ce mémoire : Llinares Dario, The Astronaut: Cultural Mythology and Idealised Masculinity, Cambridge, Cambridge Scholars Publishing, 2011 ; Hersch Matthew, Inventing the American Astronaut, New York, Palgrave Macmillan 2012 ; Maurer Eva et al., Soviet Space Culture. Cosmic Enthusiasm in Socialist Societies, New York, Springer, 2011. Retour au texte

4 L’appellation « spationaute » désigne les voyageurs spatiaux français. Bien que peu usitée, elle permet d’échapper à la rivalité ancienne entre les termes « cosmonaute » et « astronaute » – même si de nos jours, l’Agence spatiale européenne emploi le mot « astronaute ». Retour au texte

5 Geppert Alexander C.T., Imagining Outer Space. European Astroculture in the Twentieth Century, New York, Palgrave Macmillan, 2018 (2012). Geppert Alexander C.T., Limiting Outer Space. Astroculture after Apollo, New York, Palgrave Macmillan, 2018. Retour au texte

6 Bidault Xavier, De Spoutnik à John Glenn, les débuts de la conquête spatiale vus de France, Université Rennes 2 Haute-Bretagne, septembre 2007, mémoire de master 2, Histoire, sous la direction de Vincent Joly, 192 pages. Retour au texte

7 Smet Elsa (de), Voir l’espace. Astronomie et science populaire illustrée (1840-1969), Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2018, 364 pages. Retour au texte

8 L’auteur tient à remercier tout particulièrement les spationautes Jean-François Clervoy, Claudie Haigneré, Philippe Perrin et Michel Tognini d’avoir bien voulu lui transmettre un peu de leurs émotions célestes au cours de plusieurs entretiens. Merci également à Lionel Suchet, directeur général délégué du Centre national d’études spatiales, à François Spiero, responsable des opérations stratégiques du CNES ainsi qu’à Jules Grandsire, ex-responsable de la communication des astronautes de l’Agence spatiale européenne. Retour au texte

9 Roche Nye Laurence, Coopération spatiale franco-soviétique et réseaux scientifiques en temps de guerre froide (1966-1988). Transferts, circulations, pouvoirs, thèse de doctorat de langues et littératures slaves, Université Paris Nanterre, sous la direction de Jean-Robert Raviot, 2017, p. 263. Retour au texte

10 « Des scientifiques et des intellectuels invitent le gouvernement à renoncer au vol spatial franco-soviétique », Le Monde, 21 avril 1982. Retour au texte

11 AMAE, 1929INVA/4756 URSS-6-2/3, Note pour le cabinet du ministre à l’attention de M. Errera. Attitude à observer lors de l’arrivée des astronautes français à Moscou, 30 juillet 1980, 3 pages. AMAE, 1930INVA/5647 URSS-6-2/3, Lettre de la Direction des affaires internationales et industrielles du Centre national d’études spatiales au ministre des Relations extérieures, 9 avril 1982, 2 pages. Retour au texte

12 Baudry Patrick et Clair Benoît, Aujourd’hui le soleil se lève seize fois, Michel Lafon, 1985, p. 105-106. Retour au texte

13 Baudry Patrick et Clair Benoît, op. cit., p. 217. Retour au texte

14 Chrétien Jean-Loup, Sonate au clair de terre : Itinéraire d’un Français dans l’espace, Paris, Denoël, 1993, p. 169 / p. 186. Retour au texte

15 Claude Allègre, cité par Lanoy Patrice et Nodé-Langlois Fabrice, « Claude Allègre a le mal de l’espace », Le Figaro, 29 janvier 1998. Retour au texte

16 « “Une mission ? Quelle mission ?” Interrogé par Le Figaro sur la mission Pégase, qui doit propulser aujourd’hui à 17h33 le cosmonaute français Léopold Eyharts vers la station Mir, Claude Allègre, soulignant avec provocation son désintérêt pour les vols habités, fait mine de ne pas être au courant. » Nodé-Langlois Fabrice, « Léopold, astronaute dans l’ombre », Le Figaro, 29 janvier 1998. Retour au texte

17 Space Station Agreement Between the United States of America and Other Governments and Arrangement between the United States of America and Other Governments, Washington, Department of State, 29 janvier 1998, 53 pages : URL : https://www.state.gov/documents/organization/107683.pdf. Retour au texte

18 Signe parmi d’autres du symbole qu’il représente, l’astronaute européen Thomas Pesquet accompagne d’ailleurs le président de la République Emmanuel Macron lors de sa visite d’État aux États-Unis en avril 2018. « Trump and Macron’s State Dinner: The Guest List », New York Times, 24 avril 2018. URL : https://www.nytimes.com/2018/04/24/us/politics/trump-macron-state-dinner-guest-list.html. Retour au texte

19 Entretien avec Philippe Droneau, chargé de mission auprès du directeur général de la Cité de l’espace à Toulouse, concepteur du Space Camp Patrick Baudry, le 29 mars 2019 par téléphone. Retour au texte

20 Idem. Retour au texte

21 Deux séries d’émissions à destination des jeunes sont diffusées pendant les vacances : Dans la cour des grands sur France Régions 3 à l’été 1989 et Cap sur l’espace sur la même chaîne durant les vacances de Noël en 1991, archivées à l’INAthèque. Retour au texte

22 Lebaron Marcel, « Des astronautes au service des jeunes », L’Astronomie, vol. 116, septembre 2002, p. 508. Retour au texte

23 CDIS du CNES, Dossier de presse. Mission Cassiopée. Mission scientifique et technique à bord du complexe orbital Mir, Paris, CNES, 1996, p. 16. Retour au texte

24 Edery-Guirado Claire et Correcher Christine, Activités éducatives du CNES autour de la mission de Thomas Pesquet, Archives du service Éducation Jeunesse du CNES, Toulouse, CNES, 2017, p. 4. Retour au texte

25 Un chiffre d’autant plus étonnant qu’il est de coutume de baptiser des voies plus de cinq années après le décès de la personnalité concernée, depuis le vote d’un texte à Paris en 1938. Badariotti Dominique, « Les noms de rue en géographie. Plaidoyer pour une recherche sur les odonymes », Annales de Géographie, t. 111, n° 625, 2002, p. 290. Retour au texte

26 Ce décompte a été effectué en mai 2019. Retour au texte

27 Entretien avec Claudie Haigneré réalisé le 26 mars 2019 au siège social de l’ESA à Paris. Retour au texte

28 « Jean-Jacques Favier, scientifique ceci étant, avait un peu moins de visibilité que moi car j’ai pris la place en tant que femme. J’étais civile, femme et scientifique, trois éléments distinctifs. Le « bac+19 » souvent revenu dans les médias, c’était aussi une manière de dire qu’on était scientifique, femme, qu’on pouvait faire des études, ce qui a beaucoup impressionné des jeunes filles […] » Entretien avec Claudie Haigneré. Retour au texte

29 Entretien avec Jean-François Clervoy, astronaute de l’ESA, le 20 mars 2019 au siège du CNES à Paris. Retour au texte

30 Gravity, réalisé par Alfonso Cuarón, États-Unis et Royaume-Uni, 2013, 91 minutes. Interstellar, réalisé par Christopher Nolan, Royaume-Uni et États-Unis, 2014, 169 minutes. Seul sur Mars, réalisé par Ridley Scott, États-Unis, 2015, 141 minutes. Retour au texte

31 Thomas Pesquet effectue par exemple une chronique hebdomadaire sur Franceinfo, s’affiche avec le judoka Teddy Riner et le cuisinier Thierry Marx et est le sujet de plusieurs documentaires réalisés par Pierre-Emmanuel Le Goff et Jürgen Hansen. Entretien avec Jules Grandsire, ancien directeur de la communication des astronautes européens de l’ESA à Cologne, le 28 mars 2019 près du siège parisien de l’ESA. Retour au texte

32 Merci à Marion Montaigne d’avoir bien voulu me livrer les coulisses de sa bande-dessinée dans son atelier en mars 2019. Retour au texte

33 Une situation particulièrement similaire à l’Allemand Alexander Gerst, au Britannique Tim Peake et aux Italiens Samantha Cristoforetti et Luca Parmitano, tous issus de la promotion 2009 des astronautes européens comme Thomas Pesquet. Retour au texte

34 Entretien avec Michel Tognini, astronaute de l’ESA, ancien chef du Centre des astronautes européens de l’ESA à Cologne, le 2 avril 2019 par téléphone. Objective Earth, Appel Citoyen pour une Europe écologique, Paris, 2019 : https://objectiveearth.org/assets/pdf/Appel%20FR%202p.pdf. Retour au texte

Citer cet article

Référence électronique

Julien Nguyen Dang, « La Société en orbite », Nacelles [En ligne], 8 | 2020, mis en ligne le 20 mai 2020, consulté le 19 avril 2024. URL : http://interfas.univ-tlse2.fr/nacelles/916

Auteur

Julien Nguyen Dang

Diplômé en histoire de l’École doctorale de Sciences Po, il a soutenu un mémoire sous la direction de Sabine Dullin. Il est depuis étudiant à l’École de journalisme de Sciences Po en alternance à franceinfo.fr. julien.nguyendang@sciencespo.fr.