La main de Thôt http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot Théories, enjeux et pratiques de la traduction et de l'interprétation fr Using corpora and corpus analysis tools in the practice of literary translation http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1034 Introduction The work of professional translators nowadays is more computer-bound than ever. Translators tend to look up unfamiliar words in electronic or online dictionaries, and most of their searches for factual or encyclopedic information take place in the framework of the internet. Most legal and technical translators use translation memories on a regular basis, often as a job requirement, and more and more translation commissions every day no longer involve translating from scratch but post-editing the output of a machine translation (MT) system. Literary translation practice stands out against this backdrop as particularly resistant to some forms of technology. Of course literary translators have long been using word processors and the aid provided by the internet, but they usually regard translation memories as irrelevant to their task, as terminological and formulaic repetition does not play an important role in literary texts, and MT as an outlandish invention. Even though recent research has remarkably qualified the alleged incompatibility between literary translation and these technologies (see e.g. Rothwell, 2021 on the use of a translation memory to retranslate a French classic, and Toral and Way, 2018 on reader assessment of post-edited MT), it is still true to say that their use by literary translators is far from common practice. But how about corpora? What role do corpora play in literary translation? What sort of assistance can they provide at the different lun., 26 août 2024 00:00:00 +0200 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1034 Emergence et évolution des parcours bilingues (ANG ou FLES / LSF) de Licence à l’université Toulouse Jean Jaurès http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1204 En tant qu’ancienne responsable des parcours bilingues de la Licence LEA Traduction/Médiation au sein du CeTIM (actuellement il s’agit de la Licence LLCER avec deux parcours bi-disciplinaires au sein du D-TIM) à l'université Toulouse 2 Jean Jaurès, j’aimerais apporter mon témoignage sur la création de cette filière toujours unique en France à laquelle Patrice Dalle a contribué et m’a surtout inspirée par ses différentes casquettes. Depuis 2010, un CAPES (Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement du Second degré) dédié à la LSF a été mis en place1 et la LSF est devenue une langue en option au baccalauréat2. De plus en plus de lycéens souhaitent s’orienter dans l’enseignement supérieur vers des parcours comprenant la langue des signes. À ce jour, malgré cet engouement pour cette langue atypique, moins de dix universités (pour plus d’une soixantaine en France) dispensent des formations dédiées entièrement à la langue des signes. Et moins de 5% de la population sourde 3accèdent aujourd’hui aux études supérieures faute de parcours scolaires bilingues LSF/français écrit suffisants en amont, et faute de moyens financiers de l’Etat pour permettre l’interprétation vers la LSF de l’ensemble des cours d’une formation dans le supérieur. Par ailleurs, la Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 oblige les établissements publics à proposer un accueil adapté au public sourd (sous-entendu au public sourd pratiquant la langue des signes) tant dans ses locaux — guichet avec une pe mar., 04 juin 2024 00:00:00 +0200 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1204 Traduire les turcismes dans la littérature classique bulgare : le cas du Chandelier de fer de Dimităr Talev http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1207 1. Introduction À l’heure où les critiques contre l’influence de l’anglais et l’introduction d’anglicismes en tout genre dans les langues européennes grondent, des voix plus apaisées font néanmoins remarquer que les emprunts étrangers ne sont pas forcément pernicieux et rappellent que ce phénomène n’est pas nouveau. Au cours de son histoire, l’Europe a en effet été marquée par la coexistence, tantôt pacifique, tantôt belliqueuse, de peuplements divers ayant conduit à des brassages culturels et linguistiques. Un cas bien connu est celui de la péninsule ibérique, conquise par les Omeyyades en 711 et dominée par les musulmans pendant près de huit siècles. Les langues ibéro-romanes, comme le catalan, l’espagnol ou le portugais, pour ne citer que les plus répandues, ont ainsi été soumises à l’influence de l’arabe et ont absorbé, au fil du temps, des centaines d’arabismes dans leur lexique (RUHSTALLER et GORDON PERAL, 2017)1. Un autre exemple, sans doute moins connu que le précédent, est celui des emprunts turcs, communément désignés sous le nom de turcismes, dans les langues des Balkans, résultat de cinq cents ans d’occupation ottomane. Parmi les langues balkaniques en question, on citera, entre autres, l’albanais, le bulgare ou encore le serbe. De fait, les conquêtes ottomanes de la péninsule balkanique, amorcées dès la fin du XIVe siècle, avec la chute du Royaume de Serbie en 1389, à la suite de la bataille de Kosovo Polje, puis du Second Empire bulgare, en 1396, affaibli par de mar., 04 juin 2024 00:00:00 +0200 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1207 Souvenirs de Patrice Dalle http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1235 Patrice Dalle : ses collaborat-eurs-rices et ami-e-s témoignent. Les parents d’enfants sourds et ami-e-s Corinne PIERINI Une anecdote révélatrice : la carte postale. J’ai rencontré Patrice Dalle alors que nous étions, mon compagnon et moi, dans de grandes interrogations concernant l’éducation en LSF pour notre fille Laure. J’étais impressionnée par son parcours de parent à l’origine des classes bilingues de Toulouse. Intimidée également par le personnage, Patrick me semblait distant allant même jusqu’à ressentir une forme d’arrogance dans sa posture (serait-ce de la timidité ?). Mais au fil du temps , nos relations sont devenues plus cordiales, chaleureuses et spontanées. Un jour, nous l’avons invité à déjeuner à la maison  et avons parlé de choses diverses, de nos vies, de nos familles, sans lien forcément avec les classes bilingues. Quelques temps plus tard, je reçois une carte postale représentant la ville de Nancy (ville où je suis née), avec quelques mots signifiant sa pensée pour nous et son amitié. Ce clin d’œil adressé par le biais d’une simple carte postale, cette marque d’attention, m’ont beaucoup touchée. Et bien sûr en tant que parent d’enfant sourd, avoir pu le croiser, discuter et échanger sur l’éducation des enfants sourds, est une chance extraordinaire. Patrice a su nous conforter et nous guider dans nos choix, dans une période où les doutes et les questionnements étaient nombreux. Patrice est parti bien trop tôt. Nous avions encore tant de choses à nous dir mar., 04 juin 2024 00:00:00 +0200 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1235 Bibliographie du numéro 11 – Une ouverture des possibles en langues des signes. Hommage collectif à Patrice Dalle préparé par KM et JS (2024) http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1250 AFILS (Association Française des Interprètes et traducteurs en Langue des Signes française), 2011, Traducteurs sourds : six ans déjà !, Le journal de l’AFILS, numéro 80, Paris, déc. 2011 KRICH, Madeleine, CALLON, Michel et LATOUR, Bruno, 1988, « A quoi tient le succès des innovations ? 1 : L'art de l'intéressement ; 2 : Le choix des porte-parole », in Annales des Mines. Gérer & comprendre, Eska, n°11 & 12, p. 4-17 & 14-29. AMANN, Flora, 2021, Sourds et muets. Entre savoir et fiction au tournant des Lumières (1776-1815), Paris, Classiques Garnier. AUROUX, Sylvain, La révolution technologique de la grammatisation, Liège, Margada, 1994. Bedoin, D, 2018, Sociologie du monde des sourds. Paris, La Découverte. Benoit, H, 2008, « De la reproduction des pratiques à leur transformation : le défi de la formation des enseignants », Reliance, 27, p. 99-104. https://doi.org/10.3917/reli.027.0099 BENSIMON, Paul, « Présentation », in Palimpsestes [En ligne], 1990, Paris, n° 2, p. i-iii. http://journals-openedition.org.gorgone.univ-toulouse.fr/palimpsestes/712 BERMAN, Antoine, 1999, La Traduction ou l'Auberge du Lointain, Paris, Éditions du Seuil. BERNARD, Alexandre, ENCREVE, Florence et JEGGLI, Francis, 2007, L’interprétation en langue des signes : français, langue des signes française, Paris, Presses Universitaires de France. BESSIERE, Bernard, 1996, « Du serpent de mer au tigre de papier : le postmodernisme à l’espagnole », in Tyras, Georges (éd.), Postmodernité et écriture narrative da mar., 04 juin 2024 00:00:00 +0200 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1250 Défi de Patrice Dalle impossible à relever ? http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1253 Défi de Patrice Dalle impossible à relever ? Lien vers l’article SL-vidéo mar., 04 juin 2024 00:00:00 +0200 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1253 Une longue histoire d’amour http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1247 Préambule à la préface de Joseph VALENTE, auteur de s/SOURD et m/MUET. Portrait d’un petit sourd en jeune super-héros Par Karen Meschiakaren.meschia@gmail.com Le tout premier numéro de notre revue, apparu en 2013, comportait un dossier spécial langue des signes consacré au chercheur et universitaire américain, Joseph Valente, qui collaborait, à ce moment-là, avec l’Ecole Gabriel Sajus de Ramonville St Agne, dans le cadre d’un projet de recherche transnational sur les classes bilingues. Parallèlement Valente venait de publier un livre semi-autobiographique sur sa propre expérience de sourd oralisant, sans accès à la langue des signes dans son enfance :d/Deaf and d/Dumb. A portrait of a deaf kid as a young superhero (Peter Lang Publishing, Inc., New York, 2011). L’ouvrage a fait l’objet d’un projet de traduction par les étudiants de Master du CeTIM de l’époque, sous ma direction. Il en a résulté une traduction collective des huit premier chapitres de s/SOURD et m/MUET. Portrait d’un petit sourd en jeune super-héros, qui ont été publiés dans ce premier numéro. Pour lire l’article de J. Valente sur son travail à l’Ecole Sajus : https://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/696 Pour lire une présentation de son livre s/SOURD et m/MUET : https://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/179 Pour lire le récit du projet de traduction initial : https://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/221 Aujourd’hui c’est le texte intégral de la traduction du livre de Joe Valente qui vous est proposé, mar., 04 juin 2024 00:00:00 +0200 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1247 GRAVET, Catherine (dir.), Être humain pour traduire, Mons : Presses Universitaires Montoises, coll. « Travaux et documents », n° 14, 2023, 234 pages. http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1271 Alors que beaucoup d’inquiétudes se cristallisent actuellement autour des menaces que ferait peser le développement de l’intelligence artificielle sur de nombreuses activités scientifiques et intellectuelles, il est réconfortant de pouvoir lire un ouvrage dont le titre résume parfaitement la démarche : replacer au cœur du processus de traduction l’être humain, plutôt que la machine. Dans l’avant-propos qui ouvre ce volume, édité à l’occasion du soixantième anniversaire de l’École d’interprétation belge de Mons, devenue Faculté de Traduction et d’Interprétation, Philippe Mettens cite Louise Erdrich, qui rappelle que « [l]’écrivain d’un pays étranger ne vaut que par son traducteur1. » Dans sa contribution intitulée « Traductrices et traducteurs : héritières et héritiers fidèles », Juan-Miguel Dothas montre comment leur travail, loin d’être une trahison, consiste à se faire « l’héritier » d’un texte au prix d’une « certaine infidélité nécessaire » susceptible de mieux rendre justice au texte original, paradoxe apparent énoncé par Jacques Derrida, puis Élisabeth Roudinesco, qui estiment tous deux que « pour être fidèle à un héritage, il faut lui être, paradoxalement, infidèle. » É. Roudinesco en précise les raisons : « si l’on répète ce qu’un maître a enseigné, on devient un perroquet dénué de créativité2. » La traduction littéraire demeure en outre attentive aux progrès technologiques les plus récents, ainsi qu’en témoigne l’expérience menée par l’Association pour la promotion mar., 04 juin 2024 00:00:00 +0200 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1271 Changement de nom http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1279 La rubrique « La parole aux étudiants » change de nom : elle aura toujours vocation à accueillir des articles scientifiques, des témoignages et retour d'expériences des étudiants du D-TIM, mais elle proposera également des réalisations concrètes de leur part, par exemple dans les domaines de la traduction jeunesse, poésie, SHS, et LSF. mar., 12 mars 2024 00:00:00 +0100 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1279 Les Suppliantes, pièce d'Helena Tornero. Traduction C. Fillière http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1275 Les scènes suivies d’une astérisque ont été traduites avec les étudiantes Esther Blanch Samaranch et Fatima Seck. PERSONNAGES Hypermnestre Danaé Procné IEXIL* Hypermnestre C’est notre père qui nous pose la question. Mes chères filles : Voulez-vous épouser les cinquante fils de mon frère Égyptos ? Non, père, nous ne voulons pas, nous détestons notre oncle et toute sa famille. Et notre père sourit, parce que lui aussi les déteste tous, comme il déteste son frère,  et il ne veut en aucun cas que nous leur appartenions. Nos cinquante cousins, les Égyptiens, fils d’Égyptos, réclament le droit de nous posséder par la force et contre notre volonté. Nous, les cinquante Danaïdes, filles de Danaos,  réclamons le droit de fuir des noces que notre âme refuse naturellement. Et quand notre père décide que nous devons quitter notre terre au bord du Nil et fuir par la mer, nous, ses cinquante filles, montons sur son navire. Et ainsi, sans avoir commis aucun crime, fuyant nos cousins détestés, nous devenons des exilées. Et nous arrivons en ce pays inconnu, origine de nos ancêtres Et dès que nous accostons, nous prenons des branches dans nos mains et les décorons de laine blanche, en symbole de supplication, espérant que ce royaume, sa terre, son eau claire, nous accueille comme des suppliantes en vertu de la compassion de cette contrée. Et ainsi, les branches dans nos mains, épuisées, nous suivons notre père, nous foulons pour la première fois cette terre. Et notre père nous dit : mes filles, dim., 03 mars 2024 00:00:00 +0100 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1275