La main de Thôt http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot Théories, enjeux et pratiques de la traduction et de l'interprétation fr Changement de nom http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1279 La rubrique « La parole aux étudiants » change de nom : elle aura toujours vocation à accueillir des articles scientifiques, des témoignages et retour d'expériences des étudiants du D-TIM, mais elle proposera également des réalisations concrètes de leur part, par exemple dans les domaines de la traduction jeunesse, poésie, SHS, et LSF. mar., 12 mars 2024 00:00:00 +0100 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1279 Les Suppliantes, pièce d'Helena Tornero. Traduction C. Fillière http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1275 Les scènes suivies d’une astérisque ont été traduites avec les étudiantes Esther Blanch Samaranch et Fatima Seck. PERSONNAGES Hypermnestre Danaé Procné IEXIL* Hypermnestre C’est notre père qui nous pose la question. Mes chères filles : Voulez-vous épouser les cinquante fils de mon frère Égyptos ? Non, père, nous ne voulons pas, nous détestons notre oncle et toute sa famille. Et notre père sourit, parce que lui aussi les déteste tous, comme il déteste son frère,  et il ne veut en aucun cas que nous leur appartenions. Nos cinquante cousins, les Égyptiens, fils d’Égyptos, réclament le droit de nous posséder par la force et contre notre volonté. Nous, les cinquante Danaïdes, filles de Danaos,  réclamons le droit de fuir des noces que notre âme refuse naturellement. Et quand notre père décide que nous devons quitter notre terre au bord du Nil et fuir par la mer, nous, ses cinquante filles, montons sur son navire. Et ainsi, sans avoir commis aucun crime, fuyant nos cousins détestés, nous devenons des exilées. Et nous arrivons en ce pays inconnu, origine de nos ancêtres Et dès que nous accostons, nous prenons des branches dans nos mains et les décorons de laine blanche, en symbole de supplication, espérant que ce royaume, sa terre, son eau claire, nous accueille comme des suppliantes en vertu de la compassion de cette contrée. Et ainsi, les branches dans nos mains, épuisées, nous suivons notre père, nous foulons pour la première fois cette terre. Et notre père nous dit : mes filles, dim., 03 mars 2024 00:00:00 +0100 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1275 Bibliographie du numéro 11 – Une ouverture des possibles en langues des signes. Hommage collectif à Patrice Dalle préparé par KM et JS (2024) http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1250 AFILS (Association Française des Interprètes et traducteurs en Langue des Signes française), 2011, Traducteurs sourds : six ans déjà !, Le journal de l’AFILS, numéro 80, Paris, déc. 2011 KRICH, Madeleine, CALLON, Michel et LATOUR, Bruno, 1988, « A quoi tient le succès des innovations ? 1 : L'art de l'intéressement ; 2 : Le choix des porte-parole », in Annales des Mines. Gérer & comprendre, Eska, n°11 & 12, p. 4-17 & 14-29. AMANN, Flora, 2021, Sourds et muets. Entre savoir et fiction au tournant des Lumières (1776-1815), Paris, Classiques Garnier. AUROUX, Sylvain, La révolution technologique de la grammatisation, Liège, Margada, 1994. Bedoin, D, 2018, Sociologie du monde des sourds. Paris, La Découverte. Benoit, H, 2008, « De la reproduction des pratiques à leur transformation : le défi de la formation des enseignants », Reliance, 27, p. 99-104. https://doi.org/10.3917/reli.027.0099 BENSIMON, Paul, « Présentation », in Palimpsestes [En ligne], 1990, Paris, n° 2, p. i-iii. http://journals-openedition.org.gorgone.univ-toulouse.fr/palimpsestes/712 BERMAN, Antoine, 1999, La Traduction ou l'Auberge du Lointain, Paris, Éditions du Seuil. BERNARD, Alexandre, ENCREVE, Florence et JEGGLI, Francis, 2007, L’interprétation en langue des signes : français, langue des signes française, Paris, Presses Universitaires de France. BESSIERE, Bernard, 1996, « Du serpent de mer au tigre de papier : le postmodernisme à l’espagnole », in Tyras, Georges (éd.), Postmodernité et écriture narrative da ven., 01 mars 2024 00:00:00 +0100 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1250 Helena Tornero, une dramaturge du « post » http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1278 Helena Tornero Brugués, dramaturge et traductrice catalane, née en 1973 à Figueres (dans le nord de la Catalogne), a passé son enfance et adolescence dans la gare frontalière de Portbou où son père travaillait. De cette vie au poste-frontière, elle a sans aucun doute développé un goût pour le plurilinguisme et l’interculturel que traduit son choix de faire des études de tourisme et de traduction-interprétation. Après avoir travaillé dans le secteur touristique, Helena Tornero décide, au tournant du XXIe siècle, de changer de voie pour suivre une destination théâtrale. Admise à l’Institut del Teatre (prestigieux conservatoire théâtral de Catalogne) en licence d’écriture dramatique, où elle suit les cours de José Sanchis Sinisterra, Carles Batlle et Sergi Belbel, entre autres. Suite à l’obtention de son diplôme dans la même promotion que Josep Maria Miró, Marc Artigau ou Cristina Clemente, elle approfondit sa formation dramaturgique en participant à de nombreux séminaires d’auteurs étrangers de renom (le français Enzo Cormann ou l’argentin Rafael Spregelburd, par exemple) et en traduisant en catalan ou castillan de nombreuses pièces, notamment québécoises et françaises (Fabrice Melquiot, Evelyne de la Chenelière, David Lescot, Michel Marc Bouchard, Fabrice Melquiot, Carole Fréchette, Ahmed Ghazali) mais aussi de langue anglaise ou allemande (Paula Vogel et Lutz Hübner). Son travail d’interprète dans diverses rencontres théâtrales internationales (éditions de l’Obrador d’Estiu d ven., 01 mars 2024 00:00:00 +0100 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1278 Emergence et évolution des parcours bilingues (ANG ou FLES / LSF) de Licence à l’université Toulouse Jean Jaurès http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1204 En tant qu’ancienne responsable des parcours bilingues de la Licence LEA Traduction/Médiation au sein du CeTIM (actuellement il s’agit de la Licence LLCER avec deux parcours bi-disciplinaires au sein du D-TIM) à l'université Toulouse 2 Jean Jaurès, j’aimerais apporter mon témoignage sur la création de cette filière toujours unique en France à laquelle Patrice Dalle a contribué et m’a surtout inspirée par ses différentes casquettes. Depuis 2010, un CAPES (Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement du Second degré) dédié à la LSF a été mis en place1 et la LSF est devenue une langue en option au baccalauréat2. De plus en plus de lycéens souhaitent s’orienter dans l’enseignement supérieur vers des parcours comprenant la langue des signes. À ce jour, malgré cet engouement pour cette langue atypique, moins de dix universités (pour plus d’une soixantaine en France) dispensent des formations dédiées entièrement à la langue des signes. Et moins de 5% de la population sourde 3accèdent aujourd’hui aux études supérieures faute de parcours scolaires bilingues LSF/français écrit suffisants en amont, et faute de moyens financiers de l’Etat pour permettre l’interprétation vers la LSF de l’ensemble des cours d’une formation dans le supérieur. Par ailleurs, la Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 oblige les établissements publics à proposer un accueil adapté au public sourd (sous-entendu au public sourd pratiquant la langue des signes) tant dans ses locaux — guichet avec une pe jeu., 29 févr. 2024 00:00:00 +0100 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1204 Traductologie et Langue des signes française, Paris, Classiques Garnier, coll. « Translatio », 2021. 245 pages. http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1212 L’ouvrage collectif Traductologie et langue des signes, dirigé par Florence Encrevé et Sandrine Burgat et publié en 2021 par les éditions Classiques Garnier provient des communications présentées dans l’atelier « Traductologie et langues des signes » lors du Congrès mondial de la traductologie organisé par la Société française de traductologie en 2017. La parution de cet ouvrage, qui fait apparaître pour la première fois les langues des signes dans la collection « Translatio » des Classiques Garnier1, est plus que bienvenue. En effet, il s’agit du premier ouvrage collectif de langue française à s’inscrire explicitement dans le domaine général de la traductologie des langues signées et à se pencher sur les débats théoriques qui l’animent. Jusqu’à présent, en ce qui concerne la littérature scientifique de langue française, hormis la parution en 2007 de l’ouvrage de Florence Encrevé et Francis Jeggli consacré à l’interprétation français-LSF2, les travaux traitant de la traductologie des langues signées sont demeurés pour leur plus grande partie des articles de recherche3, des publications ponctuelles4 ou des communications orales5. Contrastant avec la relative abondance de travaux anglophones (que reflète bien la bibliographie longue et très riche de l’ouvrage), la rareté des références francophones ne fait pas justice à la vitalité et à l’actualité de ce champ d’études, né concomitamment au Réveil sourd (décennies 1970 à 1990), initié par les praticien-ne-s eux/elles-mêmes, p jeu., 29 févr. 2024 00:00:00 +0100 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1212 De nouvelles terminaisons pour de nouvelles réalités : performativité, affiliation et atténuation dans la communauté linguistique LGBTI1 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1266 Cet article présente une étude de l’emploi des terminaisons -i/-is et -e/-es dans la communauté linguistique LGBTI. Cette recherche est motivée par la représentation du genre non-binaire dans la langue espagnole, récemment marqué par la terminaison -e et ses dérivées, qui sont également utilisées pour créer un pluriel inclusif qui évite l’emploi du masculin générique. Dans cette même lignée, l’utilisation, au sein de la communauté linguistique LGBTI, d’un autre groupe de terminaisons (-i/-is) qui semble effacer la distinction de genre a été détectée.Les données ont été extraites d’un sondage sociolinguistique élaboré par l’auteur de ce travail. La partie sociolinguistique a pour but de dresser le portrait-type de l’utilisateur de ces terminaisons, de savoir à qui elles sont adressées et dans quel but. Dans la partie pragmatique seront analysées les fonctions activées lors de l’usage de ces terminaisons, en prenant pour axes d’analyse la performativité, l’atténuation et l’affiliation. This article presents a study on the -i/-is and -e/-es endings in the LGTBI-speaking community. The motivation for this research comes from the representation of non-binary gender in the Spanish language, recently marked by the -e endings, which are also used to create an inclusive plural that avoids the generic masculine. Along the same lines, uses have been detected, within the LGTBI-speaking community, of another group of endings (-i/-is) that seem to nullify the gender distinction. The data have been extracted from a sociolinguistic survey carried out by the author of this work. In the sociolinguistic part, the aim is to outline the type of user of these endings, towards whom they are addressed and with what intention. On the pragmatic side, the functions that are activated with the use of these endings will be analyzed, focusing the analysis on performativity, mitigation, and affiliation. jeu., 29 févr. 2024 00:00:00 +0100 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1266 Enseignement des mathématiques en langue des signes française : Création d'un corpus technique spécifique en LSF http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1194 Introduction Le travail du groupe Sign’Maths s’inscrit dans un mouvement de développement en langue des signes de la pensée scientifique (comme le projet Ocelle1, Observatoire des Concepts Et Lexiques en Langues Écrites et Signées, et les actions de l’association STIM Sourd France2, Sciences Techniques Informatiques Mathématiques) et plus largement dans le mouvement de la science ouverte où les minorités deviennent partie prenante de l’avancée de la science. Le groupe Sign’Maths travaille en particulier sur la pédagogie en langue des signes dans le cadre d’un enseignement bilingue des mathématiques, pour une meilleure réussite des élèves sourds et une meilleure intégration des étudiants sourds dans les premières années de leurs études scientifiques à l'Université. Définitions : dans cet article, le terme LSF désigne la langue des signes française et l’enseignement bilingue concerne le cas spécifique d’un enseignement oral en langue des signes (la LSF) utilisant pour langue écrite le Français écrit. 1. Hommage à Patrice Dalle Nous souhaitons rendre hommage à Patrice Dalle et à sa philosophie. Ses idées fondatrices continuent, aujourd’hui encore, d'orienter nos travaux. Dans les années 80, Patrice Dalle a été l’un des acteurs de l’enseignement bilingue en France. Père d’un enfant sourd, il s’est très vite questionné sur l’importance de la langue des signes dans le développement de l’enfant sourd. Considérant que l’enfant sourd devait pouvoir, comme tout autre enfant, apprendre lun., 05 févr. 2024 00:00:00 +0100 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1194 Défi de Patrice Dalle impossible à relever ? http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1253 Défi de Patrice Dalle impossible à relever ? Lien vers l’article SL-vidéo lun., 05 févr. 2024 00:00:00 +0100 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1253 Quelle méthodologie pour traduire la poésie ? Étude de cas : la traduction de poèmes issus du recueil The World's Wife de Carol Ann Duffy dans le cadre du travail de fin d’études du Master Traduction, Interprétation et Médiation de l’U http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1258 La traduction poétique est-elle plus difficile que les autres types de traduction ? Est-elle seulement possible ? Voilà des questions qui ont occupé, et occupent toujours, nombre de critiques, chercheurs·euses, traducteurs·rices ou encore poètes. Si certain·e·s avancent que seul·e·s les poètes sont à même de bien traduire la poésie, d’autres assurent que la traduction de la poésie est à la portée de tout·e traducteur·rice. À la condition toutefois, comme dans tous les domaines de la traductologie, de se spécialiser, c’est-à-dire de développer des connaissances théoriques et techniques appropriées, et de faire preuve d’un certain goût artistique. C’est donc sur cette question que je me suis penchée dans le cadre de ce projet de fin d’études. J’ai choisi de m’atteler à la traduction de poèmes issus de The World’s Wife, écrits par Carol Ann Duffy et publiés en 1999. Dans ce recueil, l’autrice dresse le portrait de femmes célèbres ou fictives. Elle revisite ainsi divers mythes et contes afin de rendre leur voix à des personnages de femmes jusque-là passées sous silence. Dans cet article je reviendrai sur quelques points clefs qui m’ont permis d’élaborer une méthode de traduction adaptée à l’écriture poétique de Carol Ann Duffy : traduire le texte littéraire comme un discours, traduire les réseaux de signification et la poéticité, traduire une voix politique et les difficultés de la traduction poétique. Is poetic translation more difficult than other types of translation? Is it even achievable? Many critics, translators, academics and even poets have been discussing these questions. While some may claim that only poets are able to translate poetry properly, others argue that poetic translation can be accessible to any translator. Yet, in order to do so, one would need to develop – as in any translation field – a variety of technical and theoretical skills and knowledge, as well as showing some artistic ability. This is the topic I have chosen to explore for the current academic project. I decided to undertake the translation of poems from The World’s Wife, a collection written by Carol Ann Duffy and published in 1999. In a series of portraits, the author revisits different myths, stories and fairytales in order to give back their voices to women usually silenced. In this article I will go over some of the key points that helped me develop a translation method that fits Carol Ann Duffy's poetic writing: which means translating the literary text as a discourse, translating networks of meaning and poeticity, translating a political voice and the difficulties of poetic translation. poetry translation, poetry translation methodology, Carol Ann Duffy, The World’s Wife lun., 05 févr. 2024 00:00:00 +0100 http://interfas.univ-tlse2.fr/lamaindethot/1258